Desaix, parti au sud avec la division Boudet, a été touché vers 13 heures par l' appel au secours de Napoléon; le jeune général (31 ans) entame aussitôt une marche forcée d'une dizaine de kilomètres vers Marengo.
Ses premières unités parviennent autour de 17 heures dans la zone des combats; le général galope jusqu'à Napoléon et demande que son attaque soit appuyée par l'artillerie : Marmont réussit à former rapidement une batterie de 18 pièces.
La division de Boudet se déploie, derrière celle de Desaix; la cavalerie de Kellermann (400 sabres) se place à sa droite (au nord) ; la mitraille et les boulets français ont causé des ravages, une brigade autrichienne se disloque.
Desaix charge à ce moment, à la tête de son infanterie, la colonne ennemie ... et tombe aussitôt de cheval, frappé mortellement au cœur par une balle.
Dans le fracas et la confusion du moment, sa mort passe (heureusement) inaperçue.
Desaix ne pourra voir la cavalerie de Kellermann débouler peu après sur le flanc gauche de la colonne Zach.
Face à cette trombe, les grenadiers autrichiens, qu'ils soient déployés en ligne ou encore en colonne, sont désarmés: sabrés, piétinés, ils cèdent à la panique et toute l'avant-garde autrichienne n'est plus qu'un troupeau dans lequel les sabres français prélèvent une ruine sanglante;
von Zach lui-même est capturé par le cavalier Riche, du 2e de cavalerie de la brigade Kellermann: en quelques minutes, les Autrichiens ont perdu 2 000 prisonniers, et quelques centaines de tués et de blessés, du fait de cette charge.