Ainsi mourut Joachim Murat, sans avoir abdiqué.
Son corps fut mis dans un cercueil de bois blanc, puis jeté dans la fosse commune avant d'être transporté sous la dalle de la nef de l'église où il repose encore aujourd'hui.
Une question se pose à propos de son exécution: qui sont ceux qui l'ont fusillé?
Bien sûr, on parle de " soldats ".
Nous soumettons une réponse:
Il existe une lettre de Monsieur Ginassi au rédacteur du " The Sun ", à Londres.
La suite est connue c'est l'exécution. L'officier l'amena où l'attendaient les soldats, sous la voûte d'un escalier, dans un espace d'un mètre soixante de large. Devant une porte l'attendait un fauteuil, il refusa de s'asseoir et d'avoir les yeux bandés, puis lança " Soldats faites votre devoir, tirez au cœur, mais épargnez la tête ! ". Lui-même commanda le feu: il demeura un instant debout, puis tomba.
L'officier s'approcha de lui, coupa la main crispée sur le revers de l'habit, dans laquelle il tenait une montre avec en camée le visage de Caroline, qu'il avait ouvert au moment du tir.
Il avait reçu 6 balles dans la poitrine et une dans la joue droite, comme il bougeait encore l'officier lui tira 2 balles dans la tête!
En date du 8 décembre 1815. Dans ce courrier, on reporte que le peloton était composé de 8 grenadiers vétérans de la division qui avait suivi Ferdinand en Sicile. ( Grenadiers de la Garde Royale Siciliennes).
Ce qui expliquerait les 7 balles reçues par Murat au lieu de 11. Compte tenu de l'étroitesse du lieu, il était impossible de manquer la cible. Mais aussi que le Pizzo était bien le lieu où devait mourir la victime du complot.
Medici ayant envoyé sur place des troupes sûres plutôt que de laisser soit à la gendarmerie soit aux anciens soldats de Murat cette basse besogne ...
La mort de Murat était une victoire politique immédiate pour les participants du Congrès de Vienne, mettant un point final à l'image de la Révolution française et le retour à l'ordre monarchique si cher aux dynasties européennes.....