Brunswick - Quatre-Bras

Chers amis,

Vu le peu d'entrain que suscite le post du Grand Maréchal, je ne ferai qu'un seul sujet sur ce le bicentenaire.
je ne réagirai ensuite qu'au gré des autres publications, quoique j'émet des doutes sur la pérennité du sujet???
Personne n'a-t-il donc à parler, exposer ou donner d'informations????
Je reste surpris, mais bon !!!! qu'attendre d'autre ????? Je devrais être habitué.

Lannes



PS : certains trouverons matière à discussion, voir de quoi étalonner leurs propres sujets, ici ou ailleurs....
Bref : Let's Go.

On parle des troupe du Brunswick aux Quatre Bras et à la Haye Sainte, mon bon Lannes ?
Il est vrai que dans les odb de jeux napoléonniens traitant de l'affaire, elles ne sont pas bien considérées;
Au même titre que les troupes du Nassau et consort .
Or, lorsque l'on compulse les archives, on constate que ces troupes ont eu un comportement exemplaire voire plus lors des affrontements contre les composantes françaises !!!!

Apluche

Cher Taeyang,

Je ne traiterai que des Quatre-Bras pour l'instant : Waterloo, la journée du 18 juin et la Haye-Sainte suivront peut-être ....
Tout sera fonction de l'intérêt qu'aura le sujet et la suite que je donnerai....
Quoique le premier sujet sera déjà bien complet, ensuite c'est de l'histoire........

Lannes

salut vous deux
je rebondis sur ce qu'a écrit "Taeyang" au sujet des brunswicks sur leur comportement exemplaire.

J'ai lu dans un mag, qu'il faut que je recherche, que la troupe et en particulier les lanciers était certes plus ou moins courageux devant les carrés français il semblerai par contre, qu'un peu avant la mort de Frédéric-Guillaume ses aides de camp l'aurait abandonné lâchement et cela au quatre-bras bien-sur.

Le courage des Brunswickois peut-être remis en question, mais certaines troupes du Hanovre ont fait bien pire à Waterloo en refusant de monter.
Par contre la lâcheté de l'état-major est sans doute un mythe.
Siborne (et Dieu sait qu'il a fait la part belle aux troupes anglaises, jugeant les hanovriens, Nassauviens, Brunswickois et consorts comme de piètres troupes, de la chair à canons, diront certains) dit bien que les jeunes troupes ont cédés à la panique, traversant les lignes anglaises en refluant vers les Quatre-Bras, que le Duc de Brunswick dut les rallier et se lancer lui-même à la tête des uhlans pour faire face mais je n'ai jamais attendu parlé de la lâcheté des membres de son état-major.
Ou alors, je n'ai pas tout lu?????

A suivre.....

Lannes.

ne pas confondre inexpérience au combat et le courage, deux choses bien différente

Tout à fait d'accord avec vous mon cher Lepic.....
Ils étaient surtout inexpérimentés, les seules troupes aguerries qui avaient fait la campagne de la guerre d'indépendance en Espagne furent, en 1815, réparties dans les différentes unités du Brunswick pour servir d'encadrement.
Pour la plupart les Quatre-Bras fut le baptême du feu.......

Lannes.

Justement c’était ma deuxième conversation sur la levée de nouvelles troupes Brunswickoises

Je suis d'accord avec vous tous et surtout avec la position de Lannes .
Sachant que ses soldats sont toujours en Espagne ce n'est qu'a partir de 1813, que de retour dans ses terres, Frédéric-Guillaume s'active de reconstituer une nouvelle troupe..... de retour de la péninsule Ibérique, les anciens servirent de cadre aux nouvelles recrues....Avec à la clé de nouvelles tenues sans oublié les tambours et les drapeaux....
Malheureusement cette nouvelle armée n'est pas assez aguerrie pour la bataille finale de 1815....

Au sujet des défections des ADC
je me base sur la lecture d'un mag "uniforme n°138" de 1992. Je ne peux pas affirmer ni contredire mon magazine je n'ai pas d'autres sources sur les Quatre-bras et en particulier sur les Brunswichois. Donc je m'en tiens qu'a vous !!!

les troupes rentré d'Espagne ne servent pas qu'a formé l'encadrement, une partie du bataillon d'avant garde, environ pour moitié est constitué de vétéran, idem pour les uhlans.
a priori ce qui rentre d'Espagne sert à formé les officiers et les sous officier pour une partie des troupes.

Cher Baron,

Ce n'est pas l'Avantgarde, qui est incriminé, mais le peu d'expérience au feu du Leib-Battalion devant l'avancée de la masse de l'infanterie de Jerôme le long de la route de Bruxelles en s'appuyant sur l'ouest du Bois Bossu.
Quant aux vétérans, je ne sais quels sont tes sources, mais Otto von Pivka, Bryan Fosten, et j'en passe, donnent justement les uhlans et les hussards comme les troupes ayant le plus de jeunes recrues....
Alors?????
La question reste en suspend, - qui à tord ou à raison....

Lannes

en ce qui concerne les hussards, la première formation qui a fais la campagne d'Espagne, reste au service de ll'angleterre, je n'ai pas trouvé de souce qui confirme son retour en 1815 dans le duché, par conte le reste rentre bien (et par reste bien ce qui reste des brunswickois du coup d'éclat de 1809). La proportion de vétéran intégré dans l'armée n'est dans une certaine mesure cité nul part.

PS: y a erreur sur la personne baron ??????

je me doute bien, mon ami Lepic, que toute les troupes d'Espagne n'ont pas servi de cadre au nouveau corps du Brunswick et cela à partir de 1813. Et que les meilleurs servirent certainement l'Avantgarde.      
Pour la cavalerie j'ai un chiffre de 822 sabres ??? A confirmer.


Mais si vous le voulez bien voici une planche des tenues portées à partir de 1813 :
Mag n° 138

10 Sgt chef du Lieb-bataillon d'infanterie de ligne......11 1er bataillon de l'infanterie de ligne
.......12 1er bataillon de l'infanterie légère (la première couleur fut le bleu vif et le rose remplacé par la suite par l'orange )....13 officier du 1er bataillon d'infanterie légère.......14 Avantgarde-Bataillon officier.....15 insigne du shako infanterie légère.....16 insigne du shako infanterie de ligne.....17 Tambour.....18 Musicien......19 trompette de hussards.....20 Tirailleurs de l'Avantgarde-Bataillon.

Chers amis,

Voici un petit sujet Le Corps du Brunswick à Quatre Bras.
Cette prose n'a pas aucune prétention, mais elle permettra sans doute d'agrémenter le sujet du bicentenaire "1815-2015".

Le duché de Brunswick, allié de la Prusse ne survit pas aux défaites de 1806 et à la mort du duc Charles Guillaume Ferdinand, blessé à la bataille d'Auerstadt. Les anciennes possessions du duc furent versées au nouveau royaume de Wesphalie. Le fils de Charles Guillaume Ferdinand, Frédéric Guillaume, se réfugia en Autriche. Au début de l'année 1809, avec le soutien de son hôte, il leva des troupes destinées à reconquérir ses terres perdues : un régiment d'infanterie, un régiment de hussards et une batterie d'artillerie à cheval. La dénommée "Schwarze Schar" (la légion noire) en raison de la couleur de ses uniformes, combattit donc au côté des Autrichiens lors de la campagne de 1809, notamment contre les Wesphaliens et se vit adjoindre un bataillon de chasseurs à pied et un escadron de uhlans. Finalement, les Brunswickois durent s'embarquer sur des navires anglais pour être débarqués au Portugal au début de l'année 1810. Durant 4 ans le régiment d'infanterie, rebaptisé "Chasseurs de Brunswick-Oels" va combattre aux côtés des britanniques, leur dernière bataille étant Orthez en février 1814. Le régiment de hussards combattra séparément participant même à l'invasion de la Sicile en 1814 !

L'avancée des troupes prussiennes et russes à l'Est en 1813 permit au duc de retrouver son ancien duché et de mettre sur pied de nouvelles troupes qui vont combattre durant la campagne de Belgique, à l'exception des hussards toujours au service des britanniques. Un nouveau régiment de hussards sera néanmoins levé.

Les Brunswickois vont faire partie de la réserve de l'armée du Duc de Wellington et vont connaître leur baptême du feu à la bataille des Quatre-Bras le 15 juin 1815. Voici la composition du corps du duc de Brunswick :

Avant garde : 2 compagnies de Gelernte Jägers et 2 compagnies d'infanterie légère.
1 Brigade d'infanterie légère à 3 bataillons et le Leib-bataillon.
1 Brigade d'infanterie de ligne à 3 bataillons.
Cavalerie : un régiment de hussards et un escadron de uhlans.
Artillerie : 1 batterie d'artillerie à pied et 1 d'artillerie à cheval.

Le 16 juin 1815, tandis que le gros de l'armée française combattait celle de Blücher à Ligny, le 2ème Corps d'armée français, commandé par le général Reille, affrontait une partie des troupes menées par le duc de Wellington et réunies autour du hameau des Quatre-Bras. Cette bataille est loin d'être secondaire et la défense opiniâtre des alliés du duc empêcha le corps français de se porter sur le flanc de l'armée prussienne... à l'inverse de ce qui se passa 2 jours plus tard en quelque sorte !

Les Brunswickois arrivent aux Quatre-Bras en début d'après-midi sur ordre de Wellington afin de renforcer les positions tenues essentiellement par la 2ème division néerlandaise du général De Perponcher. C'est le baptême du feu pour ces nouvelles recrues. Vers 18H00, le duc de Brunswick décide de lancer une charge de cavalerie afin d'enrayer l'avance française. Prenant la tête de ses uhlans, il s'élance pour affronter l'infanterie de la 6ème division française, celle commandée par le prince Jérôme. Acte héroïque mais inutile, les braves cavaliers sont repoussés par la mousqueterie française et doivent se reformer derrière le hameau des Quatre-Bras. C'est à ce moment-là que le duc est touché d'une balle à l'abdomen. Il décède quelques minutes plus tard. Les hussards brunswickois partent alors en charge contre les cavaliers légers du général Piré mais sans plus de succès.

L'infanterie du désormais défunt duc vient progressivement renforcer celle déjà en action. En nette supériorité numérique, Wellington ordonne une avance générale qui lui permet de repousser efficacement ses adversaires. Le maréchal Ney, qui commande l'aile gauche française ce jour-là, est obligé de reculer, mais il n'est pas poursuivi.

Les officiers et les hommes du Corps de Brunswick sous la conduite du Duke Friedrich Wilhelm ont apporté une contribution importante à la campagne de Waterloo, et nulle part la preuve n'est plus évidente qu'aux Quatre-Bras, le 16 Juin 1815. C'est au cours de cet engagement que le duc de Brunswick a été mortellement blessé , étant le plus haut officier allié tombé sur ce jour-là.

Le 17 juin, les Brunswickois quittèrent le champ de bataille probablement entre 10 et 11 heures, sauf pour les 2e et 3e bataillons d'infanterie légère, plus le bataillon d'avant-garde (dans le Bois de Bossu) - ces unités faisaient partie de l'extrême arrière-garde de l'armée. Le contingent est passé sur le côté Genappe, à ce moment là, la route principale dans le village est encore bloquée. Les unités ont atteint la crête du Mont Saint Jean avant que la pluie commence à tomber, c'est à dire vers 16 heures.

D'autres détails suivront : des récits de combattants brunswickois, un écrit sur le déroulement de la bataille et l'action du corps du Brunswick, ainsi que des planches sur les uniformes avec détails (certaines peu connues).......
Enfin si le sujet vous intéresse, bien sur......

Lannes.

Merci Lannes
reste plus qu'a savoir le nombre d'hommes par chaque brigade et dans chaque bataillon...Ainsi que la cavalerie et l'artillerie

Et pour finir les tenues de 1815

Chers amis, Cher G.M,

J'y viens, tout doucement......

Voilà pour la journée du 16 juin et les actions du corps de Brunswick.
Je vais d'abord replacer la journée et les forces en présence, et ensuite un peu d'épopée et de poudre à canons....

le prince d'Orange, un jeune, téméraire et inexpérimenté officier , commandait le premier corps de l'armée de Wellington, et ce sont les troupes de ce corps qui étaient en possession de ce carrefour vital le 15 juin lorsque s'est avancée la cavalerie française sous les ordres du maréchal Ney pour en prendre possession
Après une courte lutte, Ney reporte l'attaque au lendemain.
Les forces néerlandaises aux Quatre-Bras le 15 étaient la 2e brigade du colonel Gödecke de la 2ème division belgo-néerlandaise de De Perponcher :
2e régiment d'infanterie de Nassau - trois bataillons - 2709 hommes
Régiment d'Orange-Nassau - deux bataillons - 1 591 hommes
Batterie d'artillerie à cheval Néerlandais - huit canons
Le colonel Gödecke commandait cette brigade sous les ordres du prince Bernhard de Saxe-Weimar le 15 juin au soir.

Les forces de Ney aux Quatre-Bras étaient le deuxième corps du général comte Reille:
5e division - Lieutenant général Baron Bachelu
2e régiment d'infanterie légère
61e régiment d'infanterie de la ligne
72e régiment d'infanterie de la ligne
108e régiment d'infanterie de la ligne
soit 11 bataillons
6e division - Prince Jérôme Napoléon
1e régiment d'infanterie légère
1e régiment d'infanterie de la ligne
2e régiment d'infanterie de la ligne
3e régiment d'infanterie de la ligne
soit 11 bataillons
9e division - Lieutenant général comte Foy
4e régiment d'infanterie légère
92e régiment d'infanterie de la ligne
93e régiment d'infanterie de la ligne
100e régiment d'infanterie de la ligne
soit 10 bataillons
2e division de cavalerie - Lieutenant général Piré
1e chasseurs à cheval
6e chasseurs à cheval
soit 8 escadrons
5e lanciers
6e lanciers
soit 7 escadrons
Artillerie
5 batteries à pied
1 batterie à cheval
Soit 46 canons
Corps du génie.

Infanterie : 19750
Cavalerie : 1729
Artillerie ; 1385
Génie : 409

Pourquoi Ney n'a t il pas pris possession des Quatre-Bras le 15 juin reste une énigme.... Cela reste un mystère chaque historien apporte sa pierre à l'édifice en se basant sur les récits d'époque, mais cela ne fait pas avancer le schmilblick.

Bon ! revenons à nos Brunswickois.....

Les Brunswickois formaient leur propre brigade, commandée par le duc Noir lui-même. Pendant la campagne de Waterloo, ils faisaient partie de la réserve de Wellington. Quand les nouvelles de l'avancée française aux Quatre-Bras furent connues de Wellington, il envoya une partie de sa réserve, pour soutenir les faibles forces néerlandaises faibles en ce point stratégique.
Les Brunswickois qui furent impliquées sont :
Avantgarde
2 compagnies des Gelernte Jäger
2 compagnies d'infanterie légère
soit 690 hommes
Brigade d'infanterie légère
Leib-Bataillon
1e bataillon d'infanterie légère
2e bataillon d'infanterie légère
3e bataillon d'infanterie légère
soit 2965 hommes
Brigade d'infanterie de la ligne
1e bataillon de la ligne
2e bataillon de la ligne
3e bataillon de la ligne
soit 2075 hommes
Cavalerie
Régiment de hussard - 727 hommes
Escadron de uhlans - 246 hommes
Artillerie
1 batterie à cheval - 8 canons - 188 hommes
1 batterie à pied - 8 canons - 227 hommes
Felgengendarmerie
1 unité de 17 hussards faisant office de gendarmerie à cheval.

L'artillerie et les 1er et 3e bataillons légers n'ont pas atteint le champ de bataille avant 18:00
le soir; mais la majeure partie des Brunswickois arrivé sur le terrain des Quatre-Bras, le long de la route de Bruxelles à 14h50 le 16 juin. A ce moment là, la 2ème division belgo-néerlandaise de De Perponcher avait été renforcée par les troupes suivantes:

1e Brigade du la 2e division belgo-néerlandaise du 1e corps - Major Général Comte de Bylandt
7e régiment de la ligne - 701 hommes*
27e bataillon de jäger - 809 hommes
5e bataillon de la milice - 482 hommes
7e bataillon de la milice - 675 hommes
8e bataillon de la milice - 566 hommes
une batterie à pied de 8 canons.
(* : le 7e régiment de la ligne hollandaise, avec ses 701 hommes, bien que faisant partie de la première brigade n'est arrivé aux Quatre-Bras qu'à 18h00)

Cinquante hussards du 2e régiment de hussards de Silésie (Armée prussienne) sont apparus brièvement sur le champ de bataille plus tôt dans la journée, et rendu un fier service en repoussant les avant-postes français; mais ils devaient plus tard, repartir vers l'est vers leur unité.
Le prince d'Orange n'avait pas de cavalerie sous ses ordres.
Reconnaissant l'importance des Quatre-Bras, Wellington a envoyé la 5ème Division d'infanterie de sa réserve pour soutenir le prince d'Orange fortement appuyé par l'armée française.
En dehors des Brunswickois, la 5e division, commandée par le lieutenant-général. Sir Thomas Picton, comprenait les éléments suivants :

8e Brigade Britannique - Major Général Sir James Kempt
1e bataillon., 28e Régiment : 557 hommes
1e bataillon., 32e Régiment : 662 hommes
1e bataillon., 79e Régiment : 703 hommes
1e bataillon., 95e Régiment : 549 hommes

9e Brigade Britannique - Major Général Sir Denis Pack
3e bataillon., 1e Régiment : 604 hommes
1e bataillon., 42e Régiment : 526 hommes
2e bataillon., 44e Régiment : 455 hommes
1e bataillon., 92e Régiment : 588 hommes

4e Brigade Hanovrienne - Colonel Best
Bataillon Landwehr Verden : 621 hommes
Bataillon Landwehr Lüneburg : 624 hommes
Bataillon Landwehr Osterode : 677 hommes
Bataillon Landwehr Münden : 660 hommes

Total de l'infanterie : 7117 hommes

Artillerie
Batterie à pied - Major Rogers
Batterie Hanovrienne à pied - Hauptmann von Rettberg

A ce moment là, une lutte violente se déroule autour de la ferme de Saint-Pierre, où le 5ème bataillon de Milice Néerlandais tentent de tenir contre vents et marées.
Ces jeunes miliciens cèdent finalement sous la pression continue, et les Français occupent la
ferme. La 3e Brigade de cavalerie légère Néerlandaise - Général Van Merlen, cavalerie tente
de rétablir la situation; mais les deux régiments hollandais - le 6e hussard avec 441 sabres et le 5e dragon léger avec 641 sabres - sont renversés par la cavalerie de Piré et sont dégagés du champ de bataille.

Dès que les Brunswickois arrivent, ils sont dirigés en avant contre la ferme de St Pierre dans l'espoir de reconquérir le terrain perdu par les Hollandais.
Les deux compagnies de Gelernte Jager de l'Avangarde se dirigent vers le Bois Bossu tandis que le 2e Bataillon de Jäger est envoyé sur le flanc gauche pour renforcer la position des Alliés près de l'étang Materne. Le corps principal des forces du Duc Noir reste sur la Route Bruxelles-Charleroi.
Maintenant que les français commencent à pousser de l'avant vers le Bois Bossu, le Duc de Wellington demande au Duc de Brunswick d'avancer vers Germioncourt et prolonger son aile droite et d'établir le lien avec les tirailleurs Hollandais dans le Bois Bossu. Le Leib-Bataillon
- Major Pröstler, le 1er bataillon de ligne - Major Metzner et deux compagnies d'infanterie légère.
L'Avantgarde avance, ces derniers se lient avec leurs collègues des Gelernte Jäger sur la ligne d'escarmouche du Bois Bossu.
Directement derrière l'infanterie se placent les hussards du Brunswick - Major Gramm et l'escadron de uhlans - Major Putt.
Le 2e et 3e Bataillons de ligne restent en face des Quatre-Bras,lui-même comme une réserve.

Les français se préparaient un assaut général des Quatre-Bras et la 5e Division britannique était soumise à une canonnade très révélatrice. Pour prévenir cet assaut Wellington décide d'attaquer l'ennemi et anticiper ainsi le coup des français. Malgré les tirs soutenus de français cet assaut par les Brigades Kempt et Pack est couronné de succès, et la ligne française recule derrière le ruisseau de l'étang Materne.

Pendant ce temps, les français continuaient à s'attaquer aux Brunswickois avec des tirs d'artillerie et de mousqueterie. Leurs pertes montaient rapidement, en particulier parmi les
Hussards. Bien que certains anciens combattants du vieux Black Brunswickers avait été incorporé dans cette unité nouvellement reformée au sein des forces du Duc Noir, ils étaient relativement peu nombreux, et avaient été répartis entre tous les unités afin de fournir des cadres expérimentés autour de laquelle les nouvelles recrues pourraient être formées.
Ainsi, la grande majorité de chaque bataillon était formée de nouvelles recrues, et cela était particulièrement vrai des hussards et des uhlans. Le Duc Noir lui-même était conscient du moral fragile de ses hommes, et il s'efforçait de maintenir leur moral, en dépit des nombreuses pertes, par son calme, allant et venant en face d'eux, fumant sa pipe dans la fureur de la bataille.
Il demanda un soutient en artillerie au duc de Wellington, afin qu'il puisse au moins répondre à la canonnade ennemie. Quatre canons furent envoyés, et mis en place à la droite des Brunswickois; mais deux d'entre eux ont été rapidement mis hors de combat par le tir précis de l'artillerie française.
Maintenant la masse de L'infanterie de Jérôme commençait à avancer vers le nord le long de la route de Bruxelles en s'appuyant à l'ouest au Bois Bossu, en repoussant les tirailleurs belgo-néerlandais et Brunswickois devant eux.
Dans un effort presque inutile pour empêcher cette avance, le Duc Noir a chargé les Français à la tête de son escadron de uhlans; mais cette tentative a été condamné par la mousqueterie de l'infanterie ennemie et les uhlans sont retournés vers les Quatre-Bras ayant subi de lourdes pertes.
L'avance des troupes de Jérôme continuait, et l'infanterie du Brunswick fut repoussée vers le carrefour stratégique. Le Leib-Bataillon a été particulièrement pris pour cible par l'ennemi, et plusieurs volées de tirs de l'artillerie française ont finalement brisé le calme de ces jeunes troupes. ils ont fui vers les Quatre-Bras, en dépit des efforts du major Pröstler de les rallier.
C'est à ce moment que le Duc Noir, essayant également de réformer ses hommes, a été frappé par une balle française qui a pénétré sa main, son corps et son foie. Il était environ 18 heures.
Duc de Brunswick Friedrich Wilhelm est mort en quelques minutes, ses seuls mots étant à son aide de camps, le major Von Wachholtz:
"Mon cher Wachholtz, où est Olfermann?"

Les hussards du Brunswick étaient maintenant en position pour tenter de contrer la cavalerie légère de Piré, qui s'avançait également sur les Quatre-Bras; mais ils étaient trop peu nombreux et soumis à un feu nourri de mousqueterie comme ils avançaient et furent également repoussés.
Les Brunswickois finalement rallièrent le carrefour des Quatre-Bras, et attendirent en ce lieu
de nouvelles avancées sur ce secteur tandis que sur le flanc gauche des alliés, le 95e Régiment britannique et la 2e Bataillon Léger du Brunswick contrôlaient efficacement les tentatives de débordement français.
La cavalerie Alliée étant très inférieure en nombre et en qualité à celle des Français, les Britanniques et leurs alliés étaient en permanence soumis à des attaques de cavalerie lourde.
La plupart ont été sabrés.
Tandis que Ney tentait désespérément de briser la ligne alliée, progressivement des renforts se joignaient à Wellington et ont lentement fait pencher la balance en sa faveur, bien que la cavalerie était encore rare.
C'est à ce moment que l'artillerie du Brunswick, le 1er et 3e Bataillons légers sont arrivés sur le champ de bataille; les canons ont été mis en place à la gauche des Quatre-Bras, et l'infanterie légère est venue renforcée leurs compatriotes (les 1er et 3ème bataillon de la ligne) dans les maisons de Quatre-Bras.
Il était environ 18h30 lorsque la 1e division britannique, nouvellement arrivée, a reçu l'ordre
de s'avancer vers le Bois Bossu et d'en chasser les troupes légères françaises, qui menaçaient depuis trop longtemps la droite britannique.
Le Leib-Bataillon du Brunswick s'est joint à ce mouvement des Foot Guards de la Brigade Maitland. Ils formaient le gauche du dispositif. Alors qu'ils se préparaient à marcher contre l'infanterie entre le Bois Bossu et la route de Charleroi. Un afflux soudain de Cavalerie française se dessinait sur leur flanc. Gardant leur sang-froid, les deux unités se sont repositionnées : les Foot Guard se sont simplement mis à l'abri en profitant du fossé qui
longe le Bois Bossu. tandis que les Brunswickois rapidement formèrent un carré, fusillant la cavalerie française, suivi ensuite par le feu des Foot Guards. L'élan de la cavalerie fut brisé net et ils se retirèrent.

Wellington désormais en supériorité numérique sur Ney d'environ 28 000 hommes contre 18 000 pour les français, a ordonné une avance générale qui a repoussé les Français sur leurs bases de départ. Ney se retirant à la hauteur de Frasne.
Mais Wellington n'a pas osé poursuivre, ne connaissant pas l'issu de la bataille de ligny ou était engagé Blücher.
Le combat avait été rude, et les Brunswickois avaient payé un lourd tribut à cette journée. Siborne donne au total :
Alliés morts, blessés et disparus comme suit:
Britannique 2275
Hanovriens 369
Brunswickois 519
total 3463
Cependant, la dépêche officielle des combats pour le Brunswick donne les chiffres les chiffres suivants :
Officiers : tués - 3, blessés - 23, total - 26
Hommes : tués - 185, blessé - 373, total - 558
Total : tués - 188, blessés - 396, blian - 584
(Aucune mention n'est faite sur les disparus)

Ce rapport officiel distinguait pour la bataille des Quatre-bras : le Leib-Bataillon, le 2e
Bataillon Léger et le 2ème bataillon de la ligne.

A suivre le récit de Brunswickois ayant participé à la bataille des Quatre-Bras.

Lannes.

Cher Lannes,

Ce long texte est de vous ? Bravo!
Sinon quelles sont vos sources ? Si bien sur, ce n'est pas un secret

Gboue

et pour ma part, après avoir lu ce long chapitre. je retiens la réponse à ma question au sujet des effectifs des Brunswickois :

Les Brunswickois qui furent impliquées sont :
Avantgarde
2 compagnies des Gelernte Jäger
2 compagnies d'infanterie légère
soit 690 hommes
Brigade d'infanterie légère
Leib-Bataillon
1e bataillon d'infanterie légère
2e bataillon d'infanterie légère
3e bataillon d'infanterie légère
soit 2965 hommes
Brigade d'infanterie de la ligne
1e bataillon de la ligne
2e bataillon de la ligne
3e bataillon de la ligne
soit 2075 hommes
Cavalerie
Régiment de hussard - 727 hommes
Escadron de uhlans - 246 hommes
Artillerie
1 batterie à cheval - 8 canons - 188 hommes
1 batterie à pied - 8 canons - 227 hommes
Felgengendarmerie
1 unité de 17 hussards faisant office de gendarmerie à cheval.

Merci Lannes
Toujours là pour les grandes recherches chapeau

Chers amis,

Ce n'est pas un secret, j'ai lu et croisé différente source, l'article est une traduction libre des différents ouvrages, mais surtout du Osprey -Men at Arms 167 - Brunswick troops 1809-1815.

George F. Nafziger - Napoleon's German Enemies - Armies of Hannover, Brunswick, Hesse-Cassel & Hanseatic Cities 1792-1815
Osprey - Men at Arms 007 - The Black Brunswickers
Osprey - Men at Arms 167 - Brunswick Troops 1809-1815
Scott Bowden - Armies at Waterloo
Charras - Campagne de 1815
Siborne - Histoire de la campagne des Pays-Bas
John Franklin - The Brunswick Corps at Quatre Bras
Peter Hofschröer - 1815 The Waterloo Campaign: Wellington and his German allies and the battles of Ligny and Quatre Bras.

Il n'y a pas de secret, j'ai simplement essayé de rendre au mieux, l'histoire du corps du Brunswick à la bataille des Quatre-Bras.

La suite vous apportera des récits de Brunswickois ayant combattus le 16 juin, et des traductions "libres" de leurs écrits....

Lannes.

Chers amis,

Quelques lignes sur le Duc Noir.



Frédéric-Guillaume de Brunswick-Wolfenbüttel (né le 9 octobre 1771 à Brunswick, mort le 16 juin 1815 à Quatre Bras de Baisy-Thy), surnommé « le Duc noir » (der Schwarze Herzog), est un militaire et prince allemand. Il est brièvement duc de Brunswick-Lunebourg et prince de Wolfenbüttel en 1806, avant l'invasion française. Il reprend le pouvoir en 1813 et devient le premier duc de Brunswick avant d'être tué durant les Cent-Jours.



Quatrième fils du duc Charles-Guillaume-Ferdinand de Brunswick-Wolfenbüttel et d'Augusta de Hanovre, Frédéric-Guillaume entre dans l'armée prussienne au grade de capitaine en 1789 et participe aux batailles engagées contre la France. En 1805, son oncle, le duc Frédéric Guillaume de Brunswick-Oels décéda sans descendance, Frédéric Guillaume hérita du duché de Brunswick-Oels.



Iena 1806 - Devant Hassenhausen, le duc de Brunswick, qui participe à l’assaut, est mortellement blessé par une balle.

Le 14 octobre 1806, il participe à la bataille d'Iéna aux côtés de son père, maréchal de camp de l'armée prussienne. Ce dernier meurt d'une blessure reçue durant la bataille et Frédéric-Guillaume hérite du duché de Brunswick-Wolfenbüttel, son frère aîné étant mort quelques mois auparavant sans laisser d'héritiers et ses deux frères cadets étant mentalement retardés. Toutefois, son règne est bref : après sa victoire, Napoléon fait du Wolfenbüttel un simple département du royaume de Westphalie. La perte de son duché fait de Frédéric-Guillaume, exilé chez sa belle-famille au Bade, l'un des opposants les plus acharnés à la domination napoléonienne sur l'Allemagne.

En 1809, la guerre éclate entre la France et l'Autriche. Frédéric-Guillaume saisit cette occasion pour créer un corps de partisans avec l'appui de l'Autriche : la Schwarze Schar, la « légion noire », leurs uniformes étant noirs en signe de deuil de leur pays occupé. Frédéric-Guillaume réussit brièvement à reprendre le contrôle de la ville de Brunswick en août 1809, devenant un héros populaire dans la région.

Après la défaite de l'Autriche à la bataille de Wagram cette même année, il traverse la Bohême et le nord-ouest de l'Allemagne, malgré la présence des troupes ennemies. Après la prise de Halberstadt, il affronte les Westphaliens, supérieurs en nombre, qui essayaient de l'arrêter à Oelper près de Brunswick, et bat les troupes du général français Reubell. Il s'embarque avec son armée à Elsfleth (près de la ville d'Oldenbourg) sur des bateaux américains et se rend au Royaume-Uni. Entre-temps, il visite clandestinement à plusieurs reprises son ancien duché, ce qui contribue à sa popularité.



Bataille de Ölper - 1 août 1809

Incorporé dans l'armée britannique, son corps militaire combat avec beaucoup de succès en Espagne avec Wellington. La Prusse ayant mis un terme à l'occupation française, il retourne à Brunswick en 1813 et y lève des troupes fraîches. Il est tué à la bataille des Quatre-Bras, près de Waterloo, le 16 juin 1815.



La veille de la bataille il avait été invité, comme de nombreux autres protagonistes alliés, au Bal de la Duchesse de Richmond à Bruxelles. Sa présence y est confirmée par le témoignage de Georgiana, Dowager Lady De Ros, tout comme celle du Duc de Wellington



La mort du Duc de Brunswick

Pour empêcher les troupes du Jerôme , le Duc Noir charge les Français à la tête de son escadron de uhlans; mais cette tentative est condamné par la mousqueterie de l'infanterie française et les uhlans se retirent vers les Quatre-Bras ayant subi de lourdes pertes.



L'avance des troupes de Jérôme continue, et l'infanterie du Brunswick est repoussé vers le carrefour stratégique. Le Leib-Bataillon est particulièrement pris à parti. ils refluent vers les Quatre-Bras, en dépit des efforts du major Pröstler de les rallier.



C'est à ce moment que le Duc Noir, essayant également de réformer ses hommes, est frappé par une balle française qui pénètre sa main, son corps et son foie. Il était environ 18 heures.









Le Duc de Brunswick Friedrich Wilhelm est mort en quelques minutes, ses seuls mots étant à son aide de camps, le major Von Wachholtz:
"Mon cher Wachholtz, où est Olfermann?"
le colonel Johann Elias Olfermann commandera le Corps de Brunswick à la suite de la mort du Duc Friedrich Wilhelm.



le colonel Johann Elias Olfermann commandera le Corps de Brunswick à la suite de la mort du Duc Friedrich Wilhelm.



Monument Brunswick (Genappe)

Le Monument Brunswick se situe à 500 m au sud du carrefour des Quatre Bras de Baisy-Thy, sur le territoire de la commune belge de Genappe, dans la province du Brabant wallon.

Le monument est constitué d'un socle à degrés et d'un piédestal en pierre bleue portant la statue d'un lion regardant en direction de la France, la patte posée sur un bouclier.



Le piédestal est orné d'un médaillon en bronze figurant le portrait du duc de Brunswick, entouré de feuilles de laurier.



La base du piédestal porte une inscription en hommage au duc :

Friedrich Wilhelm
Herzog Zum Braunschweig Und Luneburg
Kämpfte Und Fiel Unweit Dieser Stätte
An Der Spitze Seiner Truppen
Am XVI Juni MDCCCXV.



Ce qui signifie « Frédéric-Guillaume, duc de Brunswick et de Lunebourg, combattit et tomba à proximité de cet endroit à la tête de ses troupes le 16 juin 1815. »

Voilà pour le Duc Noir......



Lannes.

Chers amis,

Premier écrit de l'un des acteurs à la bataille des Quatre-Bras.
Ces lettres sont issues du Niedersächsisches Staatsarchiv à Wolfenbüttel, et ont été mises en ligne par John Franklin.
Je n'ai fait que les traduire.....

Voilà le premier récit :

Le récit le plus détaillé du rôle joué par les troupes Brunswick aux Quatre-Bras et à Waterloo a été donnée dans un long rapport, en date du 20 Décembre 1827, écrit par l'adjudant Heinrich Köhler de l'état-major général. Köhler avait servi comme porte-fanion du Leib Bataillon pendant la campagne et a été témoin de la mort du duc Friedrich Wilhelm. Un extrait de son récit des Quatre-Bras éclaire cette journée du 16 juin :

«Vers 15 heures le duc de Brunswick est arrivé avec son corps et le 2e bataillon léger sous les ordres du Major von Brandenstein et a été immédiatement détaché dans le sens de Piraumont pour couvrir l'aile gauche et occuper le bois à proximité. Les troupes ennemies dans le bois ont été expulsé et la position prise. Pendant ce temps, les deux compagnies de Jägers de l'Avantgarde ont été détachés vers la droite en direction du bois de Bossu, ainsi que de petits détachements de cavalerie, ces derniers ont reçu l'ordre d'occuper une position proche de la forêt et d'observer les mouvements de l'ennemi de cette position. L'infanterie de la ligne et le Leib bataillon formaient la seconde ligne derrière la division du général Picton, sur la gauche de Quatre-Bras. Cependant, l'artillerie et les 1er et 2e bataillons légers n' étaient pas encore arrivés à cet instant.

Le déploiement des troupes anglaises et du Corps de Brunswick dans la ligne a eu lieu sous une canonnade des plus violente de l'ennemi, qui ont été déployés à gauche et à droite de Gémioncourt pour avancer sur les Quatre-Bras. Telle était la situation quand un régiment de hussards appartenant à la cavalerie belge est arrivé et a fait une attaque immédiatement sur l'ennemi, pour être violemment refoulés et à fuir en désordre. Pour cette raison, l'infanterie du Brunswick s'est formé en carrés et les hussards du Brunswick, qui étaient eux-mêmes tout juste arriver, furent engagés avec la cavalerie française. L'arrivée la division anglaise commandée par le comte Von Alten sur le terrain s'est déployé et a formé le flanc droit de la division du général Picton.

Immédiatement après, le duc de Wellington a personnellement ordonné au duc de Brunswick d'avancer sans retard avec quatre bataillons et deux compagnies de son corps sur la route de Charleroi. Le Leib Bataillon, avec le 1er bataillon léger et les deux compagnies légères de l'Avantgarde se sont avancés sur la route et ont pris une position entre La Bergerie et le ruisseau. Une ligne d'escarmouche a été étendu à l'avant et à droite afin de prendre contact avec les troupes alliées dans le Bois de Bossu; les hussards de Brunswick et les uhlans formés à l'arrière de ces troupes. Les 2e et 3e bataillons de la ligne ont été positionnés dans et à proximité des Quatre-Bras, comme une réserve et pour couvrir le retrait éventuel des troupes en première ligne.

Les français ont déployé une batterie d'artillerie près de Gémioncourt et déchaîné un barrage implacable contre la colonne de Brunswick. Les pertes subies par les bataillons de Brunswick, qui ont maintenu leurs positions pendant un temps considérable, en face de cette terrible attaque, étaient épouvantables. Cela a continué jusqu'à ce qu'ils reçoivent l'appui de deux batteries anglaises, qui ont ouvert le feu sur l'artillerie française et réduit au silence leur feu. Ce fut alors que Maréchal Ney, de sa position avancée, a ordonné au prince Jérôme Bonaparte de se déplacer avec sa division contre le Bois de Bossu; l'ennemi occupait Pierrepont et immédiatement s'est avancé le long de la lisière du bois. Le duc de Brunswick a ordonné au régiment de hussards, entravé par le terrain et la proximité du bois, de faire mouvement de l'autre côté de la route en direction des Quatre-Bras, Les uhlans ont attaqué l'ennemi pour couvrir se mouvement. Cependant, l'attaque a complètement échoué en raison de la force et du calme de l'infanterie française, et les uhlans eux-mêmes ont été obligés de battre en retraite vers les Quatre-Bras.

D'autres récits suivront .......

Lannes.

Merci Lannes
je reste un peu décalé et pour le moment je lis les lignes sur le Duc Noir, qui au passage n'est pas un homme de couleur mais porte sur lui un uniforme noir

Impressionnante l'image, du Duc mort et allongé sur son lit avec son bras droit recouvrant, ce qui laisse a pensé, être la blessure mortelle du DUC.....

J'espère avoir le temps cette année voir ce monument que je n'ai hélas jamais encore vu

Cher G.M,

Son uniforme était bien noir......

Voilà son manteau, avec ses décorations.......




Et pour vous qui aimez les miniatures ;



Lannes

Chers amis,

2ème récit sur la participation des brunswickois aux Quatre-Bras.....

"Un autre jeune officier au service du Leib Bataillon aux Quatre Bras était Friedrich Cappel. Il a également écrit un long récit sur le rôle joué par les troupes du Brunswick au cours de la bataille de Waterloo dans son journal. En ce qui concerne les Quatre-Bras, il a noté:

«Le 14 Juin, le bataillon a célébré la Cène du Seigneur, durant laquelle le prêtre, du nom de Westphal, a parlé d'une manière qui a touché chaque homme qui était présent; pour beaucoup d'hommes cela s'est avéré être leur dernière célébration de la Cène du Seigneur, car bientôt nous entendîmes le feu du canon français du domaine de Ligny. Au cours de la nuit du jeudi au vendredi 16 Juin, j'ai été réveillé par l'alarme et en supposant que notre commandant en chef, Lord Wellington, avait été l'instigateur d'un autre exercice, je me suis immédiatement  préparé, bien que j'ai fait l'erreur de porter des bottes qui étaient trop serrés. À mon arrivée au point de rassemblement, j'ai trouvé notre duc, Friedrich Wilhelm, gisant sur le sol à étudier une grande carte.

Tout était en cours de préparation afin de se déplacer sans délai, et les cornemuses écossaises qui se faisaient entendre à distance, nous signalé que l'ensemble de l'armée faisait mouvement. Un ample approvisionnement en biscuits a été distribué aux hommes et nous partîmes en direction sud-ouest. Après une marche forcée qui a duré plusieurs heures nous nous sommes arrêtés pour un court repos sur le côté de la route; et c'est ici que nous avons reçu l'ordre: "Stop, et chargez vos armes".  L'ennemi était en face de nous!
Le Duc Friedrich Wilhelm, qui s'était avancé, est retourné dans nos rangs et en fumant un pipe, a déclaré: " Mes enfants, chargez vos armes rapidement". La première chose que nous avons vu quand nous sommes entrés sur le champ de bataille était un régiment de dragons belges dans le plus grand désordre, qui battait en retraite en toute hâte devant les Français! Maintenant, nous savions que la guerre avait commencé, et c'est avec le plus grand courage nous avons rendu coups pour coups avec l'ennemi. Nous avons dû reculer à de nombreuses reprises et beaucoup d'hommes ont été tués à mes côtés, mais avec le début de la nuit le combat se termina. Cette nuit-là, il n'y avait  plus que 223 hommes sur les 600 hommes de notre bataillon qui étaient entrés dans la mêlée; beaucoup d'hommes manquaient, même si certains nombres sont revenus plus tard.

Pendant la nuit nous sommes restés sur le champ de bataille à proximité de l'ennemi, au milieu des Highlanders qui avaient été tués et qui étaient éparpillés dans les champs autour de nous; Je ai pris un sac à dos d'un des morts et l'a utilisé comme un oreiller, ainsi qu'une bonne couverture pour me protéger contre le froid de la nuit. Cependant, je ne pouvais pas dormir parce que j'étais dérangé par les appels à l'aide des blessés qui nous entouraient de toutes parts, et les échanges de coups de feu fréquents entre les avant-postes avancés.

La mort de notre bien-aimé duc n'a été confirmée le lendemain, mais il était tombé près de notre bataillon. Je l'avais vu à plusieurs reprises pendant l'action, alors qu'il attendait sur notre flanc gauche avec les hussards. Mais nous ne serons plus témoin de sa présence encourageante!  L'impression que cette perte a eu sur nos légions de Brunswick n'était pas comme elle a été décrite par la suite. Chacun de nous, qu'il soit officier ou simple soldat, avait assez à se préoccuper, et nous n'avons pas pu insister sur cet événement tragique très longtemps, nous avons seulement gardé en mémoire le souvenir de notre bien-aimé duc, Friedrich Wilhelm."

Ce qui m'étonne, une fois de plus, est le peu d'entrain et de réactions.....
Les affres de l'hiver et des frimas doivent avoir fait geler certains neurones....
Vivement l'été....

Lannes.

le récit de cet officier subalterne montre bien le peu d'attachement des allemands à Napoléon, de plus le duc de Brunswick jouissait dans une certaine mesure d'un charisme certain. Il est certain que son envie d'en découdre avec les français et l'empereur à motivé la prise de risque et sont trépas. Il est certain que cette prise de risque volontaire à donné une image de lui a ces hommes très positive.

L'image sur les figurines est magnifique !
C'est vrai mon chez colonel sur ce que j'ai peu lu sur cette nation, c'est qu'ils étaient présent. Pour 819 morts de leurs coté pour les Quatre-Bras.

Quand mon cher Lepic vous soulignez que les allemands ont peu d'attachement a Napoléon, vrai ! mais surtout vers la fin de son règne car au début c'était le grand amour, enfin pour une partie.

Le récit de cet homme est poignant de vérité

Hum .... Prussiens plutôt qu' Allemands' .... Si je puis me permettre

L'identification allemande ne nait qu'en 1815 avec la Confédération et encore ....

L'unité 'allemande' s'affirme en 1866 quand l'armée prussienne écrase l'armée autrichienne à Sadowa.
En fait, c'est en 1870 à l'occasion de la guerre contre la France que la Confédération s'affirme autour de l' union contre un ennemi commun.
A la suite de la victoire contre Napoléon 3, il y a proclamation de l'Empire en janvier 1871 à Versailles !

J'ai bon, cher Baron ?

OUI bien vrai, pour les allemands et prussiens, mais c'était pour rester dans la lecture du colonel...

Chers amis,

Nouvelle journée, nouveau récit .......

Le rôle de l'infanterie de Brunswick a fait l'objet d'une nombreuse littérature dans le passé, mais peu de place a été donnée au rôle joué par l'artillerie Brunswick dans la campagne. L'une des lettres les plus fascinante a été écrite le 20 Juin 1815 par chef artilleur August Hellemann de l'artillerie à pied du Brunswick. dans lequel il décrit la campagne à ses parents et ses sœurs au Braunschweig. En ce qui concerne les Quatre-Bras, il a commenté:

«C'était le 16 Juin à 08 heures du matin quand nous sommes partis. Notre bonne hôtesse ne voulait pas que nous partions, mais une il le fallait, et nous avons continué notre marche forcée. La route que nous avons pris la route de Bruxelles à Lille, et les gens qui nous ont accompagnés pendant un certain temps, nous ont offert leurs meilleurs vœux. Nous avions marché pendant quelques heures quand nous avons entendu le tonnerre du canon dans le lointain. Une terrible peur nous a saisi, tous. A environ trois heures et demie, nous avons rencontré des blessés et des bagages en pleine retraite, et nous avons été choqués d'apprendre que les hussards de Brunswick avaient été engagés à dix heures du matin, ainsi que le Leib Bataillon. Les deux bataillons légers et les trois bataillons ligne avait également été sous le feu et avaient repoussé l'ennemi à plusieurs reprises. Malheureusement, je formait l'arrière-garde avec le lieutenant Bredenschey. Un wagon de poudre a cassé son essieu et nous avons dû rester près de lui jusqu'à ce qu'il soit réparé. Nous sommes arrivés à cinq heures et demie pour faire face à l'ennemi. Nos deux batteries et deux batteries anglaises ont été positionnés sur une hauteur, d'où l'ennemi était à notre portée sur tous les points. Sur le chemin, nous avons croisé, le Duc, notre père, étendu sur une couverture de laine, et nous avons appris qu'il avait reçu une balle dans la main gauche et dans l'abdomen, et que la blessure était mortelle. A notre arrivée, le feu de canon est devenu plus intense, et il a duré jusqu'à 10 heures du soir, quand le carnage a pris fin. En ce jour le major Von Cramm a été tué, de même que le major Von Strombeck, que j'ai aidé à enterrer le lendemain matin. Le major Von Rauschenplatt a perdu un bras, etc. C'était le premier jour, mais rien en comparaison de ceux qui ont suivi. »

Lannes.

et bien les différentes société secrète anti-française et pour la naissance d'un sentiment pro allemand ne serait pas de cette avis il me semble, et la confédération germanique vient en remplacement de la confédération du rhin qui vient elle même en remplacement du saint empire germanique.
Donc nos amis les germains (allemand sa revient au même) n'ont pas un réel amour de l'empereur mais surtout de ces troupes qui ce comporte comme des satrapes. et quand je dis allemand je parle de toutes l'Allemagne de l'époque et pas seulement les Prussiens. Le comportement des troupes françaises sur le terrain ont sérieusement laissé a désiré vis-à-vis des populations civils, les maréchaux à part Davout, ont laissé faire beaucoup de chose.
l'un des rares monarques à avoir donné de la voix est Frédérique de Wurtemberg, qui n'a pas laissé faire, de plus ces relations avec Bonaparte n'était pas simple.
le mariage de Jérôme avec la fille du roi fut un outils pour calmé ce dernier, toutefois ce ne fus pas vraiment le cas. Que Napoléon fut apprécié par une certaine frange de la population allemande est une chose, mais la réalité en est une tout autre.

donc affirmé un sentiment anti français et un embryon de sentiment germanique en 1815 est une erreur, et un rapide raccourci de l'histoire allemande du 19ème siècle. le sentiment anti français ce manifeste très rapidement, à partir de fin 1808 les français ne sont pas en odeur de sainteté à travers l'Allemagne tout entière.

Chers amis,

Après ces quelques réflexions sur la tenue des troupes de Napoléon en Allemagne et sur leurs perceptions par la population autochtone, revenons à nos moutons noirs du Brunswick.....

Un nouveau récit d'un acteur à la bataille des Quatre-Bras......

Un autre officier de l'artillerie du Brunswick était le chirurgien Wilhelm Schütte. Il était avec le artillerie à cheval, et son rôle était qu'il devait s'occuper à la fois des chevaux et des hommes.

«Bientôt, nous sommes arrivés aux Quatre Bras où nous étions déployés dans une position sur une petite hauteur. La canonnade était énorme, et il me semblait que les cieux tombaient. Cependant, peu de temps après je riais de moi-même, parce que je tournais ma tête à chaque boulet, que vous pouvez reconnaître par le sifflement quand ils passent à vos oreilles. Je suis resté derrière les batteries jusqu'à ce que le major me dit d'installer mon atelier dans l'une des maisons à proximité, où il porterait un blessé. C'est là que je ai rencontré Vorlop, Krüger, Schmidt et Meineken. Ils étaient déjà au travail, car ils étaient arrivés à 02 heures de l'après-midi. C'était une scène de boucherie, qui nous faisait ressembler à des tortionnaires.

Dans la soirée, j'ai rejoint la batterie qui a été placé à la gauche le long de la route de Maubeuge [sic]. En chemin, j'ai vu nos soldats gisant dans leur sang, puis un cheval, puis un bras ou une jambe ou une tête, etc. Quand soudain une chose stupide qui m'est arrivé, je marchai tranquillement le long du chemin quand un boulet a atterri juste à côté moi dans les buissons, qui ont cassé des branches, des morceaux de bois et la saleté qui sont venus s' écraser autour de mes oreilles. Mon cheval est devenu fou et j'ai dû m'accrocher quand il sauta par-dessus des clôtures, des tranchées, des cadavres, des cadavres de chevaux et tout ce qui était sur le chemin, jusqu'à ce que j'arrivai à la batterie une fois de plus, qui reposait dans un champ de deuil et de morts.

Le tonnerre du canon a duré jusqu'au coucher du soleil, qui a produit un grand spectacle dans le crépuscule. La bataille a repris avec l'aube et a duré jusqu'à midi, mais rien d'important ne s'est produit. A cette époque, mon serviteur me rejoignit. Il avait été laissé avec les bagages, et il est arrivé avec un cheval. J'étais très heureux de le revoir. Nous nous sommes retirés à 10 heures et nous avons marché pendant environ six heures. Le temps était horrible dans l'après-midi et il a plu toute la nuit. J'ai oublié de vous dire la chose la plus importante: c'est qu'à 04 heures dans l'après-midi du 16, quand notre Duc a été tué par une balle qui lui a traversé la main et le corps. Il a dit en avoir été très en colère, et a été un des premiers dans la bataille ».

Lannes.

Encore !

Bon récits encore

Chers amis,

Les récits s'épuisent petit à petit......
Il en reste deux, dont un qui fait référence à un ancien hussard.....
Voilà son récit :

Le sergent Wilhelm était un vétéran de la guerre contre la France et servi avec la 4e Compagnie des hussards de Brunswick et n'a pas le même rapport aux combats, vouant une haine profonde aux français et à la guerre. Voilà un bref extrait de ce qu'il a écrit:

«A deux heures nous sommes arrivés sur le champ de bataille, ne sachant comment nous avions réussi à le faire. Nous étions la seule présence de cavalerie de notre côté, et, par conséquent, on nous a ordonné de couvrir deux batteries, la pire tâche possible, je le pense, parce que vous en êtes avec votre épée dans votre main, sans être en mesure de vous défendre contre les balles et les boulets. Le Duc fumait joyeusement sa pipe. Soudain, un coup de feu a atteint la jambe de notre Major et il a glissé de son cheval, bien que toujours en vie. Comme nos chirurgiens n'étaient pas avec nous, il est mort de la perte de trop de sang. Peu de temps après, Pavel a été abattu de son cheval, mais a été tué sur le coup. Le lieutenant Rudolphi a été grièvement blessé tandis que le lieutenant Clauditz, à mes côtés, a été légèrement blessé. Nous avons continué à maintenir notre position sur ce point, bien que chargés par certains cuirassiers français, mais ils n'ont pas osé se risquer près du grand taillis. Le Duc, qui les a attaqués sur leur flanc gauche avec les uhlans a été abattu et jeté de son cheval, mortellement blessé. Il est mort quelques heures plus tard. Pendant ce temps, sur notre gauche le canon prussien est devenu très animé jusqu'à la fin de la journée. C'était une mauvaise nuit. Les lourdes pertes, le manque de maïs et rien à manger signifie que les hommes et les chevaux ont souffert. "

Lannes.

5859lannes a écrit:

Pendant ce temps, sur notre gauche le canon prussien est devenu très animé jusqu'à la fin de la journée

Il semblerait donc que l'affaire de Ligny pouvait être audible des Quatre-Bras ?
D'autre part, il me parait surprenant qu'un sergent soit au courant de la situation stratégique des alliés prussiens alors qu'il ne fait aucune allusion à l'arrivée des troupes anglaises sur les Quatre Bras.

Cher Taeyang,

La distance entre Ligny et les Quatre-Bras n'est que de 11 kilomètres, le canon devait être audible....

Pour preuve : Le duc de Fer, prévenu la veille au soir alors qu’il assistait à un bal, a quitté Bruxelles le matin même, s'est rendu aux Quatre-Bras et a décidé de se concerter avec son allié.
Tous deux tentent de dénombrer les forces impériales, de découvrir les intentions de Napoléon dont ils aperçoivent au loin l'état-major.
Le moulin de Brye qui sera également appelé de Bussy, Dewinter ou encore Decoster a autant d'importance que celui de Fleurus.
C'était l'observatoire de Blücher le 16 juin 1815 !
Ce moulin fut également le lieu de la rencontre du feld maréchal Blücher, du duc de Wellington et du Duc de Brunswick venus des Quatre-Bras le 16 juin vers 13 heures.

Et c'est dans cette espace que Drouet d'Erlon a erré durant la journée du 16 juin sans savoir où donner ses troupes, ne transformant pas ainsi Ligny en victoire définitive en tombant sur les arrières des Prussiens, ni en forçant les anglais à s'éloigner un peu plus de leurs alliés en les rejetant dès le 16 sur la route de Bruxelles en évacuant les Quatre-Bras.....

Enfin, c'est mon avis......
Les ordres et contre-ordres en cette journée ont pesé lourd par la suite....

Lannes.

5859lannes a écrit:

Les ordres et contre-ordres en cette journée ont pesé lourd par la suite....

Et le manque d'ordres et d'initiative

Ney ne bouge pas de toute la matinée.
Il n'envoie aucune reco ne serait-ce à l'ouest du bois de Bossu: il aurait constaté qu'il n'y avait aucun risque à se faire tourner. Il n'y avait personne !
Donc pas de danger à une attaque frontale contre les troupes peu nombreuses de Nassau et Hollando Belges !
Contourner le bois de Bossu : quelle opportunité, n'est-ce pas ? Avec Jérôme et ... la cavalerie légère de la Garde sous Lefebvre-Desnouettes (je ne l'ai pas vue citée dans l'ob ici ) Cela fait une jolie formation pour tomber sur la voie de com ennemie

Chers amis,

Je reparlerai des incompréhensions des Quatre-Bras par la suite, mais il est vrai que l'immobilisme à coûter cher ce 16 juin.....

Continuons avec un autre récit des Brunswickois :

Carl Lindwurm, un jeune officier servant comme porte-étendard à la 4e compagnie du 2e bataillon de ligne détaille la participation du bataillon aux Quatre-Bras.

«Après une marche d'environ 25 miles au soleil Juin, nous sommes arrivés à 03 heures sur le champ de bataille des Quatre-Bras. Nous nous étions à peine déployés qu'un régiment de cavalerie française s'avança vers nous. Nous avons rapidement formé le carré, et quand nous avions terminé, la cavalerie s'est détourné sans lancer d'attaque. Après un certain temps notre 2e Bataillon de la ligne a été déployé pour défendre le village des Quatre-Bras, un petit endroit où deux grands chemins se croisent. Le tir des fusils français a causé un sifflement désagréable dans l'air, mais seulement un petit nombre d'hommes étaient blessés. Vers 05 heures une colonne française s'est avancé de façon à capturer le village, par lequel ils auraient remporté la victoire. Les Quatre Bras ont été défendus par un régiment de Highlanders et par nos deux courageux bataillons de Brunswickois. Notre artillerie n'était pas encore arrivé, mais elle était prévue. Quand elle est finalement arrivé, il lui a été ordonné de se mettre en position par notre brave Olfermann, et a salué la colonne française qui nous avait agressé par ses tirs, et elle se retira. Malheureusement, notre bien-aimé duc a été tué par une balle de mousquet lors de l'attaque française. Pour accompagner la retraite des Français, notre bataillon a été condamnée à les poursuivre. Avec un enthousiasme joyeux et des cris sauvages de hourra nous les avons poursuivi pendant 15 minutes, lorsque les cuirassiers ennemis sont venus prêté main forte à l'infanterie fugitive. Notre Major, Von Strombeck, nous a ordonné d'arrêter rapidement et de former un carré de 6 pelotons. Le bataillon très bien discipliné s'est formé rapidement et a repoussé l'attaque des cuirassiers, et nous avons abattu beaucoup de leurs chevaux. Le colonel Olfermann, cet homme courageux et intrépide, qui commandait notre corps après la mort du duc, était dans notre carré et a crié à plusieurs reprises: "Eh bien fait, les hommes, bravo le 2ème bataillon de ligne". Les pertes de notre bataillon étaient énorme car l'infanterie ennemie, que nous avions poursuivi, étant aidé par la cavalerie, à fait demi-tour et a tiré dans nos rangs à très courte distance. Chaque boulet tiré par les français a été couronné de succès, de sorte que nous avons perdu beaucoup d'hommes dans un court laps de temps. A l'instigation de Olfermann, son adjudant, le capitaine Bause, a appelé un bataillon de cavalerie anglaise de l'aide. Les Français se retirèrent et nous aussi. Il était huit heures du soir. Nous nous sommes retirés dans un coin du champ de bataille et nous nous couchâmes. Le sac à dos d'un brave soldat nommé Stelter servi à la fois, à lui et à moi, d'oreiller. J'ai dormi paisiblement jusqu'au lendemain matin.

Lannes.

Merci pour ce partage de récits et des illustrations

Chers amis,

Dernier, récit et non des moindres......

Le rapport officiel daté la nuit du 16 au 17 Juin 1815, écrite par le colonel Johann Elias Olfermann, à qui le commandement du Corps de Brunswick fût dévolue à la suite de la mort du Duc Friedrich Wilhelm, donne une idée du rôle des troupes aux Quatre-Bras:

«Après avoir reçu l'ordre de marcher le 15 à 11 heures dans la soirée, nous avons mis le cap le 16 sur les Quatre-Bras, qui était situé à environ 10 à 11 heures de marche du campement dans lequel le corps avait été placé. L'une des batailles les plus sanglantes a eu lieu là-bas, et tragiquement notre bien-aimé duc, après avoir pris part avec son courage et sa bravoure habituelle, et en jouant un rôle important dans tous les ordres, a été frappé par une balle qui a pénétré d'une part, son corps et son foie. Cela a eu lieu dans l'après-midi vers 06 heures quand il a personnellement dirigé une attaque contre une colonne ennemie forte de deux bataillons qui menaçait toute notre aile droite, et qui a momentanément interrompue le mouvement de l'ennemi. Néanmoins l'immense supériorité de l'ennemi les a forcés à se replier sur la deuxième ligne. Les seuls mots du duc prononcé au major Von Wachholtz avant sa mort étaient: "Ah, mon cher Wachholtz, où est Olfermann?" Le capitaine Bause m'a rapporté ses dernières paroles , mais comme le duc mourut presque immédiatement toutes les dernières volontés qu'il aurait pu avoir étaient insatisfaites.

En dehors de cette perte irremplaçable, nous regrettons également que, parmi les officiers tués étaient les majors Von Cramm et Strombeck. Le major von Raunschenplatt est également grièvement blessé. Les trois d'entre eux ont été tués ou blessés à mon côté, et comme le nombre exact de tués, blessés et disparus dans le corps je ne peux actuellement en être assuré, comme les opérations en cours de l'armée ne permettent pas une telle tâche, je vais en informer les ministres du conseil dès que cette information sera à ma disposition. La perte la plus importante a été subi par une partie de notre corps qui se trouvait sur l'aile droite de l'armée, qui a été infligée par une violente canonnade qui a duré trois heures, à laquelle nous ne pourrions pas répondre parce que nous ne avions pas d'artillerie, que celle fixée au corps n'était pas arrivé à ce moment, en raison de la distance, il a fallut se rendre dans les cantonnements. La cavalerie a souffert surtout en ce moment là, de même les bataillons d'infanterie qui y étaient sen position, assailli le canon et la mitraille, bien que de temps en temps, ils ont été en mesure de réformer au milieu de la mousqueterie et du feu des canons .

Le Duc était présent tout au long de cette violente canonnade et il a inspiré les soldats par sa présence avec courage et sérénité. Le 2e bataillon de ligne, le 2ème bataillon léger et Leib Bataillon se sont distingués. Le premier par le calme qu'il a montré lors de la formation du carré pour repousser les charges répétées des cuirassiers ennemis, et, ce faisant empêcher l'ennemi d'avancer. Un nombre important des cavaliers ennemis a été tué. Les deux autres bataillons ont été engagés dans un bois, qui a été pris et repris trois fois. Les bataillons furent les derniers à s'imposer; ces troupes, qui pour la plupart étaient très jeunes, ont combattu avec le plus grand courage, qui a été renforcée par le fait que le Duc les conduisit en personne contre l'ennemi et a installé en eux la plus grande confiance par sa présence. Il faut parler aussi du comportement des officiers de l'état-major. Lt-Col. Heinemann, les majors Von Wachholtz, Von Grone et Von Marenholz, les capitaines Von Lübeck et Bause, ainsi que mes adjudants capitaine Von Morgenstern et Von Zweifel, tous se sont avérés être actifs et courageux, et m'ont été particulièrement utile quand, après la mort malheureuse du Duc, le commandement du corps m'a été confié. Les majors Von Grone et Von Marenholz se sont occupés du cadavre du Duc.

L'armée commandée par le duc de Wellington a gagné la bataille, malgré la supériorité de l'ennemi; les avant-postes ayant été placés, il y a une heure avec les Français dans la même position qu'ils occupaient au début de la bataille. Demain nous allons nous engager dans une autre bataille. Certains prisonniers nous ont informés que Napoléon, et en dessous de lui Ney, commandait l'armée de l'ennemi. "

Le rapport mentionné ensuite les pertes aux Quatre-Bras pour les unités du Brunswick.

«Les pertes du Corps-Brunswick le 16 Juin 1815 au Quatre-Bras étaient comme suit:
Major: 1 officier tué.
Régiment de Hussards: 2 officiers et 15 soldats tués; 2 officiers et 27 soldats blessés.
Uhlan Régiment: 4 soldats tués; 10 soldats blessés.
Artillerie à cheval: Aucun.
Artillerie à pied: Aucune.
Avantgarde: neuf soldats tués; 4 officiers et 43 soldats blessés.
Leib Bataillon: 15 soldats tués; Cinq officiers et 106 soldats blessés.
1er bataillon léger: trois soldats blessés.
2e bataillon léger: 18 soldats tués; 3 officiers et 49 soldats blessés.
3e bataillon léger: Aucune.
1er bataillon de ligne: 1 officier et 16 soldats tués; 2 officiers et 86 soldats blessés.
2ème bataillon de ligne: deux officiers et 23 soldats tués; 4 officiers et 162 soldats blessés.
3ème bataillon de ligne: 4 soldats tués; 1 officier et 19 soldats blessés.

Total: 6 officiers et 104 soldats tués; 21 officiers et 505 soldats blessés.

N.B :
En plus, 16 hommes ont été faits prisonniers et quelques 200 étaient portés disparus et considérés comme manquants. Par conséquent, le 16 Juin 1815, le corps a subi une perte totale de 26 officiers et 829 soldats. En outre, le régiment de hussards a perdu 63 chevaux; les uhlans 8 chevaux et l'artillerie à cheval 2 chevaux.

Les officiers tués pendant l'action aux Quatre-Bras, le 16 Juin 1815 ont été les suivantes:
Son Altesse Sérénissime, le duc Friedrich Wilhelm
Le Major Von Cramm commandant le régiment de hussards
Le Capitaine Von Pavel du régiment de hussards
L'Officier porte-étendard Hercher du 1er bataillon de ligne
Le Major Von Strombeck commandant le 2e bataillon de ligne
Le Capitaine Von Bülow du 2e Bataillon Ligne

Une rencontre avec l'ennemi pendant la nuit à Piraumont et la retraite le 17 Juin a entraîné des pertes suivantes:

2e bataillon léger: 1 blessé.
3e bataillon léger: 1 tué et 28 blessés.

Total: 1 tué et 29 blessés. Les blessés incluent le lieutenant Franz Von Specht et le porte-fanion Seeliger, qui ont tous deux servaient avec le 3e bataillon léger ".

Voilà pour nos Brunswickois aux Quatre-Bras.....

Il me reste des planches (quantité indéfinie) et de quoi parler des uniformes, mais bon nous verrons cela ensuite, si l'intérêt pour le sujet perdure.....

Lannes.

très jolie.

https://lancierdepicardie.1fr1.net/t1007-brunswick

L’intérêt perdure...
Voyons l’uniforme des artilleurs à pied mais uniquement ceux de 1815.

Cher G.M,

Un artilleur a pied en 1815, voyons cela....
Bon, j'ouvre mon fichier et je cherche.......
Minute papillon, ça vient.....



Artillerie à pied, artilleur 1815



Artillerie, capitaine 1815

(Images de la série BEYER-PEGAU: BRAUNSCHWEIGISCHE UNIFORMEN)

Artillerie

Troupes
Shako: il était du modèle des Hussards.
L'artillerie à pied portait une grenade de laiton sur l'avant sous une cocarde ronde et noire surmonté par un pompon piriforme en laine jaune d'environ 4 pouces de haut. Visière et jugulaire noire.
Veste: L'artillerie à pied portait la même tenue que l'infanterie.
La veste était noire, avec un col et poignets noirs, relevés d'un passepoil jaune.
Boutons noirs.
les chevrons de grade étaient ce de l'infanterie, mais de couleur jaune.
Les sous-officiers portent une ceinture de taille bleu ciel et jaune.
Pantalon: noir avec un liseré jaune.
L'artillerie à pied portait des guêtres noires et des chaussures.
Équipement: artillerie à pied avait un sabre avec une poignée en laiton dans un fourreau noir porté par une ceinture noire.

officiers
Les officiers d'artillerie à pied sont habillés comme les officiers des hussards avec les exceptions suivantes:
Le shako était orné d'une grenade dorée, et d'un court plumet jaune.
Pas de giberne  portés par les officiers en dessous du grade de major.
Les officiers portent une ceinture de taille or et argent, avec cordelettes et glands argent.

Trompettes et cornet.
Le cornet de l'artillerie à pied porte la tenue des hommes de troupes, mais avec des épaulettes relevés de "nids d'hirondelle" noir et jaune.

La planche d'Alexis CABARET......



La planche Knöetel......



Et deux images en bonus....





Et voilà, pour nos artilleurs à pied......

Lannes.

Les articles de notre cher Lannes sont toujours un régal, encore merci.

(ps j'ai commandé chez OG l'intégralité des unités de Brunswick 1815, cette rubrique me plait d'autant plus..)

Chars amis,

Alors, on passe à quoi comme unité ????

Lannes.

Je dirais artillerie à cheval et équipages du train...

Je pensais la même chose que le baron.
Merci les deux planches sur l'artilleur et son capitaine

Chers amis,

Allons-y pour l'artillerie à cheval du Brunswick en 1815......

Artillerie

Troupes
Shako: il était du modèle des Hussards.
L'artillerie à cheval portait comme insigne le crâne et os croisés en métal blanc, et au lieu du pompon ils avaient un panache en crin noir retombant.
Visière noire et jugulaire de laiton en écaille.
Veste:l'artillerie à cheval devait porter un dolman selon le règlement, mais il est probable que la veste à pans mi-longs et revers fut encore portée durant la campagne de 1815.
La tenue était noire, avec un col et poignets noirs, relevés d'un passepoil jaune. Boutons noirs.
Pour la veste à pans mi-longs, même attributs avec les revers passepoilés de jaune, une grenade jaune dans chacun des quatre angles.
les chevrons de grade étaient ce de l'infanterie, mais de couleur jaune.
Pantalon: noir avec un liseré jaune. Basané à l'entre jambe en tenue de campagne.
l'artillerie à cheval portait des bottes à la hussarde avec de éperons vissés, sous le pantalon.
Équipement: L'artillerie à cheval portait le sabre des hussards attaché à la ceinture par deux sangles noires.
Giberne noire portée par un baudrier noir croisé sur la poitrine.
Harnachement : les chevaux de l'artillerie à cheval portent un harnais noir, avec une schabraque noire en pointe, et une housse de selle en mouton noire galonné de dents de loup jaune. Un galon jaune borde la schabraque. La tête de mort et les os croisés sont brodés en blanc dans les angles.

officiers
Les officiers d'artillerie à cheval sont habillés exactement comme pour les officiers des hussards avec les exceptions suivantes:
col et poignets à la polonaise noirs bordées de dentelle et broderie d'or
Bande du pantalon jaune.
Les officiers portent une ceinture de taille or et argent, avec cordelettes et glands argent.
Harnachement : les chevaux des officiers de l'artillerie à cheval portent un harnais noir, avec une schabraque noire en pointe. Un  double galon jaune borde la schabraque. La tête de mort et les os croisés sont brodés en blanc dans les angles.

Trompettes.
le trompette de l'artillerie à cheval porte la tenue des hommes de troupes, mais avec des épaulettes relevés de "nids d'hirondelle" noir et jaune, orné de franges jaune.

Les planches de la série BEYER-PEGAU: BRAUNSCHWEIGISCHE UNIFORMEN



Officier d'artillerie - 1815



Artilleur, artillerie à cheval - 1815

La planche d'Alexis CABARET, selon le réglement.



La planche Knöetel.



et en prime .....



Lannes.

Bonjour

Connaît on l'origine de la présence de la tête de mort sur les shakos brunswickois ?