Dans ce froid qui nous gèle et de par cette neige qui nous paralyse, une pensée a l'hiver 1812
Extrait d'un journal d'un Grognard de l'Empire :
Parlons des 3000 prisonniers amenés de Moscou pendant la marche, n'ayant rien à leur donner à manger ; on les parquait comme des moutons.
Ils couchaient sur la glace et pour rassasier leur terrible faim, ils mangeaient leur camarades morts depuis des jours.
Le 6 novembre, au milieu de cette triste position nous fûmes saisis par une grande quantités de neige qui nous engloutissait tous et ceux qui par malheur allaient chercher un refuge dans des fossés, y étaient ensevelis. Alors une scène épouvantable s'offrit à nos yeux, les uns ne pouvant plus marcher faisaient leurs adieux à leur amis et attendaient la mort dans un linceul blanc. La neige les recouvrant ils demeurèrent engourdis transi de froid sous une épaisseur que leur corps disparaissaient pour ne réapparaitre qu'a la fonte de la neige.
Sans oublier les chiens qui suivaient l'armée pour se repaitre de notre sang figée par le froid, manger nos morts.