Dix-huit soldats de la Grande Armée de Napoléon 1er, morts au retour de la campagne de Russie en 1812 et dont les restes ont été découverts cet été près de la capitale lituanienne, ont été inhumés lundi au cimetière d'Antakalnis à Vilnius, a constaté une journaliste de l'AFP.
Les élèves de l'école de Saint-Cyr de Coëtquidan (D) regarde des soldats lituaniens … Transportés dans un cercueil commun par des militaires lituaniens et français, les restes des soldats ont été enterrés à la suite d'une petite cérémonie se déroulant par un froid très vif.
Les dépouilles ont été bénies par un prêtre français habitant à Vilnius, avant que les officiels ne se recueillent sur leur tombe et jettent une poignée de terre gelée sur le cercueil.
Les restes des soldats de Napoléon ont été découverts à une trentaine de kilomètres de Vilnius par un groupe d'amateurs d'histoire.
"Ils cherchaient des soldats de la Seconde Guerre mondiale et ils sont tombés par hasard sur des soldats de Napoléon", a expliqué à l'AFP Rimantas Jankauskas, professeur d'anatomie et d'anthropologie à l'Université de médecine de Vilnius.
Les soldats morts étaient jeunes. Les objets trouvés avec les corps ont été confiés aux institutions chargées de la protection du patrimoine, a-t-il précisé.
Les boutons des uniformes étaient particulièrement bien conservés. Il a donc été possible de déterminer très précisément que les soldats appartenaient au 29ème régiment d'infanterie de ligne, au 2ème régiment de dragons et au 7ème régiment de hussards, selon un communiqué de l'ambassade de France à Vilnius.
Ces trois unités faisaient partie de la garde de l'Empereur.
Napoléon Bonaparte avaient franchi le Niémen au niveau de Kaunas, dans le centre de la Lituanie, et avait passé un certain temps à Vilnius au début de l'été 1812.
Entre 20.000 à 30.000 soldats de la Grande Armée ont péri en décembre de la même année, morts de froid et de faim, dans les environs de la capitale lituanienne, après la défaite de la campagne de Russie.
Les restes de 18 soldats ont rejoint au cimetière d'Antakalnis les quelque 2.000 autres dépouilles de soldats napoléoniens, découvertes en 2001 à l?occasion de travaux de construction à Vilnius et inhumées en 2003.