En ce mercredi 20 avril, l'heure du départ a sonné. Le temps est couvert et brumeux.
Il fait froid: 7 degrés à huit heures. Dès que « le roi de l'île d'Elbe» apparaît en haut de l'escalier en fer à cheval, le général Drouot annonce d'une voix qui s"entend jusqu'au fond de la cour:
- L·Empereur !
Ce qui reste de la garde, le 1 er régiment de grenadiers à pied et les marins jeune garde, se trouve aligné sur deux files.
Au loin, derrière les grilles, toutes la population de la ville s'est massée.
Lourd silence, puis les tambours se mettent à battre......
L'Empereur crie
- Officiers, sous-officiers et soldats de ma vieille garde, je vous fais mes adieux.
Sa voix s'étrangle. Après un silence, il poursuit:
- Je pars! Vous, mes amis, continuez à servir la France.
Ne plaignez pas mon sort. Si j'ai consenti à me survivre, c'est pour survivre encore à votre gloire.
Adieu, mes enfants! Je voudrais vous presser tous sur mon cœur.
Que j' embrasse au moins votre général, et votre drapeau!
(photo perso)