Un homme qui n'eut vraiment pas de chance mais qui avait semble-t-il un manque de diplomatie éclatant avec ses pairs, d'où ses nombreuses incartades avec le Hofkriegsrat (le Conseil de Guerre Autrichien), il voulait des réformes, eux non, il lui faudra une dizaine d'année pour obtenir le résultat de ses attentes avec au moins trois radiation et trois reprises dans cette institution.
Pour ses premiers déboires, je ne sait pas si ça les explique, mais cela peut être une cause: Il faut savoir que les officiers autrichiens étaient généralement secondés par des officiers chargés de la stratégie (grosso modo, l'un pense à la stratégie, l'autre doit l'exécuter), l'officier supérieur Autrichien était obligé de se plier aux ordres de son officier de stratégie. Ce qui peut expliquer quelques manque d'efficacité avant 1809.
L'archiduc Charles avait la chance en 1809 d'être le Général en Chef des armées avec l'accord de l'Empereur et du Hofkrigsrat, mais aussi et surtout entre 1808 et 1809 il avait modernisé l'armée qu'en 1805 Mack avait superbement démolie (mais ces changement avaient été abrogés après sa disgrâce, même ceux qui étaient bons car il y en avait quelques uns). Dans cette période l'archiduc Charles instaure une organisation de l'armée similaire à celle de l'armée française (sauf pour l'artillerie et la logistique). Déjà qu'en 1805 il avait abolie les supplices corporels au sein de l'armée.
Il faut hélas prendre en compte qu'un bon officier ne fait pas tout car l'armée Autrichienne est une armée de soldat qui n'avaient pas toujours bon moral, loin de là, sa hiérarchie était toujours sur le modèle de l'Ancien Régime, officiers et officiers supérieurs de noblesse et sous-officier et soldats issus du peuple, d'où une faiblesse dans la chaîne de commandement.
Après, lors de Wagram, je crois que l'Archiduc Charles n'avait pas pu à cause de la nuit tombante consolider ses positions mais aussi et surtout, il lui manquait des informations sur les positions et les effectifs ennemis, il avait bien réclamé l'aide de son frère l'Archiduc Joseph (dont l'arrivée aurait fait basculer la bataille) alors en Italie, mais il n'est pas arrivé à temps.
L'Archiduc Charles a d'ailleurs eut une grande admiration pour Napoléon et a écrit quelques ouvrages sur la stratégie militaire par la suite.
La guerre de 1809 qui fut celle durant laquelle il se distingua le plus aurait pu être couronné d'un succès plus grand car, même si une grande partie de l'armée autrichienne alors était des miliciens et des troupes d'insurrection, elle restait numériquement forte et pouvait poursuivre en Hongrie et la reconquête du Tyrol que les soulèvements n'étaient pas parvenus à faire tomber des mains des Français aurait pu être une réalité. Cependant la politique et la diplomatie s'en sont mêlés et Metternich (le Talleyrand d'Autriche pour faire un gros raccourcit) parvint à convaincre François Premier de Signer la paix.
Et pour l'anecdote, ce pauvre homme souffrait d'épilepsie.
Mais bon tout n'est pas noir pour ce pauvre homme, il a défait dans l'année 1796 Moreau et Jourdan de l'autre côté du Rhin, de beles victoires et des preuves de ses compétences.